Le président de la Chambre administrative de la Cour suprême a eu droit à un hommage appuyé de ses pairs, hier à Yaoundé, en présence du ministre d’Etat, Laurent Esso.
Façade ouest du bâtiment de la Cour suprême, il est 11h07 ce jeudi 12 septembre. Daniel Mekobe Sone et Luc Ndjodo, respectivement premier président et procureur général près la Cour suprême accueillent et installent la dépouille mortuaire d’André Belombe, président de la Chambre administrative de la haute juridiction. De part et d’autre, vêtus de leur tenue d’apparat, magistrats et avocats se sont installés de manière à encadrer la chapelle ardente où est déposé le corps sans vie du magistrat. L’hommage funèbre de la grande famille judicaire peut commencer. Sont présents : le ministre d’Etat, ministre de la Justice garde des Sceaux, Laurent Esso et le ministre délégué, Jean de Dieu Momo.
Le ministre délégué à la présidence de la République, chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Mbah Acha Rose et son homologue des Petites et Moyennes Entreprises, Achille Bassilekin III sont aussi présents. Tout comme Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel. Pendant son éloge funèbre, le procureur général près la Cour suprême Luc Ndjodo, s’est présenté comme camarade de promotion et ami. Il garde du défunt, le souvenir d’un étudiant « cultivé et intellectuellement honnête. Celui qui fut le major de leur promotion ne manquait aucun débat juridique et ne s’érigeait jamais en donneur de leçons.».
D’après lui, le disparu était « un homme de bonne compagnie et un ami fidèle ». Luc Ndjodo affirme que son collègue, André Belombe « est resté un homme de justice, au sens philosophique, juridique et moral du terme. Il était un magistrat consciencieux, rigoureux et perfectionniste, ne badinant pas avec les principes de la justice. En un mot, c’était un juriste méticuleux qui était habité par l’impérieux désir de toujours bien faire pour répondre aux attentes de la société camerounaise. » De quoi inspirer les générations futures, a-t-il conclu.
Né en 1952 à Neboya par Ndikinemeki dans le département du Mbam et Inoubou, région du Centre, André Belombe était une grande figure du paysage judiciaire au Cameroun. Il a mené une riche et dense carrière. Avant sa nomination en décembre 2014 comme président de la Chambre administrative de la Cour suprême, il avait servi comme procureur général de la Cour d’appel du Centre, puis comme directeur de la justice militaire pendant une quinzaine d’années, et conseiller à la Cour suprême. Un long séjour dans les hautes sphères de la magistrature qui justifie les multiples distinctions honorifiques à lui attribuées par la patrie. Le haut commis de l’Etat sera porté en terre samedi prochain dans son village natal .