Le premier Culte œcuménique Banen organisé par l’Agence YININDI (Yingui -Nitoukou – Ndikinimeki) a eu lieu samedi 08 octobre 2022 au 48 , Rue de Lille de Paris.
C’est dans une Église archi-comble que le révérend Pasteur Emmanuel Makan de l’Union des Eglises Baptistes du Cameroun (UEBC) a célébré le tout premier Culte Banen à Paris. L’amour, la paix, l’unité, la solidarité et la dignité ont été les maitre-mots de sa liturgie qui aura duré une heure d’horloge. Il a imploré le pardon pour que l’amour et la miséricorde de Dieu règnent à jamais au sein de la communauté Banen en général et dans l’Agence YININDI en particulier.
Entre les intermèdes sonores savamment distillés par la chorale Mukek de Paris, Le Pasteur Emmanuel Makan a d’abord donné la parole à Paul Otam, trésorier de l’Agence YININDI. Il était question pour lui de souhaiter la bienvenue à tous ceux qui ont effectué le déplacement pour cet cérémonie liturgique grandeur nature rendu à la divinité.
Dans son chaleureux propos de bienvenue prononcé en langue Banen, Paul Otam a dit que cette Eglise a été choisie pour que tous les Banen de la diaspora se pardonnent, suite aux différends opposant les uns les autres. Il a conclu en disant qu’une seule main n’attache pas le paquet.
Yvan Japhet Bwesleba Engando
Arraché à la vie le 09 octobre 2021 à Moscou à la fleur de l’âge, Yvan Japhet Bwesleba Engando a été évoqué au travers d’un hommage à lui rendu pendant la liturgie du Pasteur Emmanuel Makan. L’homme de Dieu a par la suite procédé à la lecture de deux textes bibliques ; en l’occurrence le Psaume 133 et l’Épitre de Paul aux philippiens. Il s’est particulièrement appesanti sur la symbolique du Munen pour illustrer sa prédication.
Pour lui, le Munen est le symbole de la noblesse, la dignité, l’honnêteté et l’intégrité. Il a exhorté tous les Banen à faire preuve d’amour qui, selon l’apôtre Paul, est la traduction du bonheur et de la joie au sein d’une communauté. Le Révérend Pasteur Emmanuel Makan a mis en lumière une citation d’Antoine de St Exupery qui énonce que : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». En d’autres termes les Banen doivent avoir UN MÊME AMOUR car le Munen est UN ET INDIVISIBLE et Dieu est AMOUR.
Démarche inclusive et participative
Pour davantage étoffer sa liturgie sur ce thème précis, il fait allusion à la pensée Dr Eric Essousse qui dit clairement chacun a travail personnel à faire, question de se rendre utile à la société. Chaque membre de YININDI a donc un travail personnel à faire. « Je vous exhorte à entreprendre une démarche participative et inclusive en mobilisant toutes les compétences disponibles pour un meilleur épanouissement du peuple Banen. Tenons-nous la main dans la main, l’heure est à l’unité et non à la division. Nous devons avoir un esprit conciliateur afin de faire rayonner la paix. NOUS DEVONS ÊTRE DES APÔTRES DE LA PAIX », a-t-il martelé.
Le Pasteur Emmanuel Makan a demandé à tous les Banen présents à l’Église d’être liés par un même sentiment, un même amour, une même, âme et une même pensée .
Culte et culture
Le Coordonnateur général de l’Agence YININDI, a pris la parole vers la fin du Culte et n’a pas manqué d’attirer l’attention des participants sur le fait qu’il n’y a pas de culture sans culte pour démontrer l’importance de l’hommage rendu au Seigneur. Selon lui, le diable qui est toujours présent parmi nous et ce diable plante l’ivraie partout.
« Nous devons rendre grâce à Dieu. Je rends grâce au Pasteur Emmanuel Makan qui a accepté de faire ce Culte. Je rends grâce à la Commission ad hoc qui a minutieusement préparé ce Culte. Je rends grâce à Michel Mougnock qui m’a représenté à Paris. Je rends enfin grâce à mon épouse pour son soutien à mes côtés », a souligné Dr Gérard Mbenda dans son allocution de remerciements.
Le présence effective de l’honorable Samuel Moth et son épouse Germaine a davantage rehaussé l’éclat de ce Culte riche en enseignements. Le Coordonnateur général n’a d’ailleurs pas manqué de rendre hommage à ce couple qui contribue efficacement à l’épanouissement réel et pluriel des populations Banen.
Dr Gérard Mbenda a profité de cette occasion pour proposer la levée des sanctions qui pesaient contre Christiane Ngoué, Jean-Marc Pitchou Behalal et Dr Madeleine Johnson. Il a invité toutes ses sœurs et tous ses frères à faire la paix et à penser au développement des villages Banen.